La FRACA, c’est quoi?

La FRACA, c’est quoi?

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1/ Histoire de la FRACA

En 1984, quelques radios déjà habituées à mener des projets en commun sur leur territoire,

en Champagne-Ardenne, ont décidé de s’unir pour former la Fraca.
Leur but est de former un groupe de radios pour échanger leur savoir-faire et mieux s’organiser.
La création de cette association fut décidée à l’origine par Reims Radios FM (aujourd’hui devenue Radio Primitive), Radio des Poumons à Troyes et Radio Mau Nau à Châlons-en-Champagne. Très rapidement vont se greffer à ce petit noyau d’autres radios associatives de la région telles que  Radio Panach à Revin et Radio Isotope à Montier-en-Der.

Aujourd’hui, elle couvre 70% du territoire et 80% de la population de l’ex Champagne Ardenne.

https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=15BYCdwrP5RHE9KXh0Y8DIZw3NuRwQeqz&hl=fr&ll=49.41612897751859%2C3.852837309510781&z=6

2/ à quoi sert la FRACA

La Fraca : ses activités« un état d’esprit »
La fédération privilégie les échanges d’information concernant le monde radiophonique et associatif, cependant les actions de la Fédération des Radios Associatives de Champagne-Ardenne sont diverses et variées.
C’est pourquoi nous allons voir un peu plus en détails ses domaines de compétence. En effet, la Fraca a plusieurs rôles, mais ce qu’il faut surtout savoir c’est que dans tous les cas, elle met toujours tous les moyens aptes à venir en aide aux radios en difficulté.
– La mise en commun d’émissions
La Fraca a également pour but d’organiser des projets d’émissions communes à toutes les radios associatives de Champagne-Ardenne.
En 1995, l’ensemble des radios de la Fraca a produit une émission commune consacrée à l’emploi. Grâce à une conférence par téléphone et l’utilisation optimale des fréquences, les équipes de radios ont mis en avant les initiatives en faveur de l’emploi. Sans oublier de mentionner les émissions communes sur la sécurité routière en octobre 2002, et récemment sur les Prud’ homales.
– Echange de programmes
La Fraca a pour projet de créer très prochainement un site Intranet et un site Internet, afin de permettre aux radios de s’échanger des programmes (musiques, chroniques, émissions, infos…) mais également de communiquer vers le public et les personnes ou institutions qui souhaiteraient connaître la Fédération et ses activités, ses domaines de compétences, ou encore connaître les modalités pour  travailler avec la Fraca.
– Les projets de radios
La Fraca intervient également pour soutenir les nouveaux projets de radios tel que cela a pu être le cas pour Radio Fugi, qui a vu le jour à Givet en 1991 ; la Fraca était intervenue auprès du CSA, et dans d’autres instances.
Elle peut l’aider administrativement ou techniquement, en trouvant par exemple le matériel manquant au bon fonctionnement de la radio.
Il faut noter que les radios qui appartiennent à la Fédération ne sont liées que par des fils invisibles, elles gardent entièrement leur autonomie et leur indépendance. Elles sont libres de refuser ou d’accepter les projets que la fédération leur soumet.
– Un réseau de solidarité
En effet, la Fraca peut apporter un soutien juridique (contrats de travail, problème avec la SACEM, le CSA…), administratif (dans le cas par exemple de la constitution de dossiers particuliers complexes…) ou tout simplement d’information auprès des radios. La Fraca instaure des liens vivants, une certaine solidarité entre les différentes radios la composant.
La FRACA (Fédération des Radios Associatives de Champagne-Ardenne) exerce depuis 1990 le rôle irremplaçable de vecteur de communication locale en Champagne Ardenne.

Pour mémoire, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a déterminé cinq catégories de radio, selon leur vocation, locale ou nationale, et leur contenu, thématique ou généraliste. Chaque catégorie est désignée par une lettre (de A à E) :

Catégorie A – services de radio associatifs accomplissant une mission de communication sociale de proximité et dont les ressources commerciales provenant de la publicité de marque ou du parrainage sont inférieures à 20 % de leur chiffre d’affaires total

Catégorie B – services de radio locaux ou régionaux indépendants ne diffusant pas de programme a vocation nationale identifié

Catégorie C – services de radio locaux ou régionaux diffusant le programme d’un réseau thématique à vocation nationale

Catégorie D – services de radio thématiques à vocation nationale

Catégorie E – services radiophoniques généralistes à vocation national

3/ L’action de la FRACA

La FRACA couvre la totalité du territoire régional, et constitue pour les membres de son réseau un indispensable outil dans le cadre de ses missions qui sont :

– autour d’une volonté d’aménagement du territoire et de solidarité humaine,
– l’appui logistique et humain à la création de nouveaux projets,
– la mise en commun et l’échange de programmes d’intérêt régional, axés sur l’emploi, la formation des jeunes, l’insertion sociale, le développement culturel.

La FRACA constitue ainsi un vecteur de communication irremplaçable dans les quartiers, les zones rurales et auprès des populations en difficulté sociale.

Des expériences passées ont déjà démontré l’utilité d’une démarche basée sur l’échange et l’observation des acteurs de l’économie locale dans ces différents secteurs, comme en témoignent :

– l’action collective menée en 1995 en appui aux Initiatives locales pour l’Emploi avec le soutien de l’Etat et des Comités de Bassins d’Emploi,
– l’opération Nouveaux Emplois – Nouveaux Services, en 1999, mise en place avec l’appui des quatre directions départementales du travail, du Préfet de Région et de différents porteurs de projets originaux sur le thème des nouveaux emplois,
– la campagne d’information menée sur les élections prud’homales , en 2002.
– la contribution à la diffusion des actions des villes sur le développement durable, les campagnes liées à l’environnement (campagnes sur le tri sélectif, etc…), le développement culturel (découverte de nouveaux talents),
– le partenariat développé avec le Conseil régional depuis 2008 dans le cadre d’émissions mensuelles diffusées sur l’ensemble de la région autour des différents thèmes portés par l’économie solidaire et sociale, et relayées dans chaque radion par téléchargement sur le site de la FRACA (accessible surwww.radiomaunau.com/FRACA).

Notre réseau de médias locaux est soutenu par les collectivités territoriales de tous bords politiques. Dans un contexte de politique nationale portée sur la décentralisation et le transfert de certaines compétences d’État vers les collectivités territoriales, les médias locaux se doivent d’être de plus en plus présents dans le débat public.

4/et demain? L’évolution des radios FRACA

Pour répondre à cet objectif, les radios de catégorie A se sont professionnalisées, tout en gardant les valeurs du monde associatif qui font d’elles des médias bénévoles dont les projets éditoriaux résultent de choix démocratiques.
Rappelons-le, les radios de catégorie A « répondent à une mission de communication sociale de proximité et leurs ressources commerciales provenant de la publicité de marque ou du parrainage sont inférieures à 20 % de leur chiffre d’affaires total ». Soutenues par le ministère de la Culture et de la Communication à travers le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER), les radios associatives se sont vues attribuer en 2016 une nouvelle mission d’intérêt national : l’éducation aux médias.
Ainsi, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a signé un accord de coopération avec le Syndicat national des radios libres (SNRL) sur ce même sujet.

Les radios associatives sont ainsi invitées à sortir de leurs studios et à diversifier leurs activités. Sollicitées pour des événements, des conférences, des ateliers ou des concerts, elles sont de plus en plus impliquées dans l’activité de leurs territoires.
Hier comme aujourd’hui, les radios associatives sont les garantes du dynamisme d’un territoire.
s radios associatives, bâties sur le bénévolat et la pratique « amateur », sont aujourd’hui de plus en plus professionnelles. Elles n’ont pas pour autant perdu leur identité de « radios libres ouvertes à tous » et fédèrent, au sein de la FRACA plus d’un millier de bénévoles.
La grande évolution de l’année 2016, est l’arrivée massive au sein des radios des volontaires en service civique, un dispositif qui existe depuis 5 ans maintenant. Ces nouveaux arrivants viennent renforcer l’équipe permanente, développent de nouveaux projets et rajeunissent les effectifs. Ni bénévoles, ni salariés, ils dynamisent nos antennes au service de l’intérêt général.
Ce dispositif augmente considérablement le nombre de personnes présentes au quotidien dans les radios et participe activement à la diversité des projets au service de l’intérêt général. En effet, la plupart des missions proposées participent au développement de nouveaux projets.

5/ La reconnaissance du rôle des radios FRACA

Fortes de cette expérience, d’une part, et dans l’attente très proche de la reconnaissance officielle du statut de structures d’utilité sociale, d’autre part, nos radios, fédérées et unies dans le même esprit se positionnent devant les collectivités locales comme les vecteurs privilégiés des valeurs de partage, de solidarité et de développement local.

La FRACA se veut donc tout naturellement un partenaire à part entière des collectivités locales et des services de l’Etat dans son engagement auprès des associations oeuvrant dans le développement des quartiers (Ville, CAC, Région, CUCS), ou dans la mise œuvre d’actions d’éducation des jeunes (ateliers citoyens et défense des valeurs de la laïcité et de lutte contre les discriminations).
En février 2015, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, ont présenté les axes principaux de leur politique en faveur de l’éducation artistique et culturelle et de l’éducation aux médias et à l’information. L’éducation aux médias tient une place prépondérante, alliant la découverte du monde de la presse et des médias à la création de médias pour les collégiens et lycéens.

L’éducation aux médias n’est pas une nouveauté pour les radios associatives qui entretiennent de bonnes relations avec les établissements scolaires de leurs territoires. Certaines y interviennent depuis leur création. Dans ce contexte, les radios associatives – exerçant leur rôle de communication sociale de proximité – se positionnent comme les interlocutrices privilégiées des pouvoirs publics sur ce dossier. Ainsi, le 23 mars 2016, Najat Vallaud Belkacem (Ministre de l’Éducation nationale) et Emmanuel Boutterin (Président du SNRL, le Syndicat national des radios libres) ont signé un accord de coopération visant à « assurer la mise en œuvre d’une éducation aux médias et à l’information telle que définie dans la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République ». Ils conviennent notamment « de l’intérêt pédagogique et éducatif de rendre les élèves acteurs et producteurs de médias »

6/ Les projets des radios FRACA

Projets à venir:

-la RNT et ses conséquences sur le devenir des radios appelées à mutualiser leurs moyens dans le cadre de création de multiplexes locaux.
https://www.csa.fr/Ma-radio-DAB-Plus/Marne

-la réforme des regions et l’extension de la FRACA aux radios de la REGION LORRAINE et aux radios d’ALSACE, soit un triplement du nombre de fréquences et de la zone de couverture de nos stations,

-de nouvelles perspectives : ouverture transfrontalière dans une region Grand Est ouverte sur 4 pays riverains, recherche de financements européens (FSE, etc…), échange de productions radio dans une nouvelle dimension, enrichissements mutuels des radios, mutualisation des moyens, des outils.