La Région Grand Est lance le Pacte pour  la Ruralité

La Région Grand Est lance le Pacte pour la Ruralité

11 décembre 2023 0 Par Alain

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Interview de Monsieur Frank Leroy, Président de la Région Grand Est : le Pacte pour la ruralité

La Région Grand Est a lancé dès 2016 le Pacte pour la ruralité afin de soutenir, développer et valoriser l’ensemble des territoires ruraux.

Nous sommes à la ferme des Grandes Tuileries sur le Sézannais, en présence de Monsieur Franck Leroy, président de la Région Grand Est.

Monsieur le Président, pouvez-vous nous préciser les objectifs de ce Pacte pour la ruralité?

Le pacte pour la ruralité est dans sa deuxième version puisque, comme vous l’avez dit, il y a eu un premier pacte pour la ruralité en 2016 ; l’objectif aujourd’hui c’est de miser sur la ruralité parce que nous sommes intimement convaincus que la ruralité a un avenir, encore faut-il lui donner les moyens et mettre en œuvre une politique en direction de nos ruralités. Je précise nos ruralités parce que, quand on est dans les Ardennes, quand on est dans les Vosges, quand on est dans la Marne, quand on est dans l’Aube, on a des ruralités différentes ; le paysage est différent et donc les problèmes sont différents.

Parmi les premières mesures que nous avons prises, vous vous en souvenez sûrement, ça a été le déploiement de la fibre optique ; aujourd’hui on a une ruralité couverte à 100 % par la fibre optique .Pas une région en France et sans doute pas une région en Europe, n’a cette faculté de pouvoir bénéficier de la fibre optique partout dans le monde rural. C’est  extrêmement important parce que la fibre optique, c’est l’ouverture au monde, c’est l’accès au numérique avec un débit illimité et c’est pour des activités économiques que l’on soit agriculteur, artisan, entreprise, professeur habitant dans la ruralité,,, Évidemment un atout de première importance pour les familles aussi, pour les inciter à venir habiter en ruralité ; aujourd’hui, quand il n’y a pas de numérique, en général on n’y va pas ; c’est en tout cas ce que nous disent les maires, donc on a travaillé notamment sur ce point .

94% du territoire de la région Grand Est relevant de la ruralité, une grande partie du Grand Est est donc concernée par ce pacte ?

Bien sûr en surface, mais on a on a surtout 5152 communes ; on est la région de France qui compte le plus de communes donc le plus de communes rurales puisque l’immense majorité de ces communes sont des communes de moins de 1000 habitants voire même de  moins de 500 habitants. La plus petite commune de notre région a trois habitants, elle est en Meurthe-et-Moselle et a la fibre optique  .

Monsieur le Président, développer la ruralité nécessite des moyens. Quels sont les outils mis en œuvre dans le cadre du pacte pour la ruralité ?

Les outils sont d’abord plurithématiques. Quand on parle ruralité, il faut parler transports publics, il faut parler équipements publics, il faut parler agriculture, il faut parler économie… Bref, la ruralité c’est tout ça ; il ne faut pas simplement aider les communes sans penser à l’économie rurale et donc notre objectif c’est bien d’avancer dans toutes ces directions, de déployer des politique volontaristes sur ces territoires pour faire en sorte que la ruralité saisisse les chances qui sont les siennes.

Aujourd’hui, il y a une appétence pour le monde rural comme jamais ; plus de 65 % des Français rêvent de vivre en ruralité. Aujourd’hui la ruralité sait produire de l’énergie, elle sait produire de l’alimentation, elle sait produire des ressources naturelles essentielles comme l’eau : la plupart de nos agglomérations ont une eau qui vient de la ruralité.

Donc, si on arrive à combiner les atouts de la ruralité, si on fait en sorte de redonner espoir aux élus de la ruralité, de permettre à cette ruralité de s’équiper, de ne pas dépendre systématiquement des villes qui sont parfois assez lointaines mais de bénéficier grâce au numérique, grâce à des communes mieux équipées de lieux culturels, de lieux sportifs, de lieux permettant la vie sociale en ruralité, on va permettre à la ruralité de s’en sortir.

Par exemple, la question se posera très bientôt du vieillissement de la population : permettre à des personnes âgées de  vieillir en ruralité est un élément important parce que si on annonce à ces personnes âgées que leur avenir est systématiquement dans les EHPAD ou vers les villes où il y a plus d’équipements pour les personnes âgées, ça ne  peut pas fonctionner donc il faut vraiment qu’on soit actif sur tous les champs.

Il y a un champ que je n’ai pas évoqué qui est évident, c’est la santé. La ruralité est  souvent touchée par le problème de la démographie médicale ; donc on aide aux stages notamment d’internat en ruralité, on soutient les maisons de santé partout où il y a des projets de maison de santé, on développe la télémédecine lorsqu’il y a des possibilités de télémédecine et ça fonctionne. On se doit d’agir dans tous les domaines pour rendre notre ruralité plus attractive.

Notre Région compte 12 maisons de la Région, quelles sont leurs missions ?

C’est simple, avant quand on était en Champagne-Ardenne ; qu’on habitait du côté de Chalindrey il y avait 200 km pour aller à la Région ; aujourd’hui il n’y a pas un village de la région qui est à plus de 80km d’une maison de la Région, ça veut dire qu’on a rapproché la Région des territoires et notamment des territoires ruraux. C’est bon pour les lycées c’est bon pour les chefs d’entreprises, c’est bon pour les maires qui peuvent demain accéder à tous les services de la Région à 80 km de chez eux alors que la capitale régionale est Strasbourg. Vous imaginez si vous habitez dans l’Aube ou ici, à deux pas de Sézanne, ou Esternay, s’il fallait aller à Strasbourg pour un oui pour un non, ces territoires se sentiraient  isolés. Il suffit d’aller à Chàlons, et à Chàlons il y a absolument tous les services qui permettront à un territoire comme celui du Sud-Ouest marnais de bénéficier de l’accompagnement de la Région.

Pouvez-vous nous parler du FIR (fonds d’initiatives rurales) ? Quels en sont les critères d’éligibilité ?

C’est difficile de parler des critères d’éligibilité, parce que je serais tenté de vous dire que s’il y a un bon projet, il y a toujours un financement possible.

Ce fonds d’initiatives rurales a pour objectif justement de sortir des politiques traditionnelles d’aide ; on a des dispositifs d’aide qui sont formatés, qui font qu’on finance à tant de pour cent tel ou tel type d’équipement. Mais il y a aussi, notamment en ruralité,  des innovations, des projets un peu hors norme, des moutons à cinq pattes. Il faut de temps en temps pouvoir retenir un mouton à cinq pattes, une idée est intéressante, elle correspond aux besoins d’un territoire, il faut s’autoriser à faire du sur-mesure.

Le fonds d’initiatives rurales, c’est du sur-mesure ; c’est-à-dire que si l’idée est intéressante, si elle correspond à l’aspiration d’un  territoire, on doit pouvoir l’aider même si elle n’entre pas dans le catalogue des aides habituelles de la Région. Donc c’est vraiment sortir des catalogues, sortir de la logique de guichet et se dire ce projet est bon pour un territoire donc on va l’aider et on pourra l’aider assez fortement parce qu’il présente une originalité et pour nous c’est intéressant parce qu’une aide comme celle-ci peut demain être essaimée partout ailleurs ; c’est-à-dire qu’une originalité d’un territoire peut demain servir à d’autres territoires et à ce moment-là cela nous permet de diffuser les bonnes pratiques et là aussi de donner un coup de main à la ruralité.

 Je vous remercie Monsieur le Président de Région.

Cette émission est une coproduction des radios associatives du Grand Est soutenue par la Région Grand Est.

Le projet Losange, c’est la fibre optique pour tous, 

Accélérer la couverture en très haut débit des territoires ruraux, c’est une ambition régionale forte.

Un projet à l’initiative de la Région Grand Est.

Losange a pour mission d’assurer la conception, le financement, la construction, l’exploitation, la maintenance et la commercialisation du réseau fibre optique sur une durée de 35 ans. Ce réseau 100 % fibre assurera à terme une couverture optimale et favorisera le développement de nouveaux usages et services numériques dans l’ensemble de notre société : économie, éducation, santé, transport, administration, tourisme, culture…

Au mois de mars 2021, la fibre optique Losange est arrivée sur Vandières, commune située en Meurthe et Moselle, rencontre avec l’un de ses habitants qui a été raccordé par ce nouveau service : Nicolas Robert, Bonjour

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Nicolas Robert, je suis administrateur système, j’ai 43 ans et j’habite la commune de Vandières depuis que je suis tout petit.

Est-ce que la fibre optique était attendue sur la commune ?

Elle était très attendue parce que, avant donc, on avait l’ADSL et on avait de très très faible débit entre 0.5 et 4 Méga pour les meilleurs, donc ce n’était vraiment pas beaucoup donc c’était très très attendu.

Quels sont vos usages numériques au quotidien ?

Dans mes usages, j’utilise la fibre optique pour mon travail quand je télé-travaille, ça me permet de me connecter facilement sur le réseau d’entreprise à distance, de prendre la main sur des serveurs à distance, et également dans mon quotidien dans de la domotique pour visualiser des caméras à distance, pour mettre par exemple la chaudière ou le poêle en marche. Enfin, tout un tas d’usages domotiques que je ne pouvais pas faire avant en ADSL.

Depuis l’arrivée de la fibre optique, maintenant, qu’est-ce qui a changé ? 

Au niveau de la connexion, c’est beaucoup plus stable et on a des débits qui sont énormes, on a même trop de débit, donc on peut regarder de la vidéo à la demande, on peut se connecter très facilement à Internet, on peut télécharger des choses très rapidement, les mettre à disposition à des personnes aussi, si je prends des photos ou j’envoie des photos à des gens, ça va très vite alors qu’avant, voilà, ça prenait un temps fou. Et maintenant, tous ces usages sont facilités par des débits qui sont quand même assez importants.

Grand bravo à la qualité de la connexion

Voilà, faut féliciter Losange qui a déployé un réseau qui est très PRO et qui fonctionne parfaitement.

Comment s’est déroulé votre raccordement ?

Alors mon raccordement, je l’avais préparé en amont et c’est la consigne qu’on a essayé de donner aux gens dans le village. C’était de réfléchir de où arrivait leur câble ADSL et donc de réfléchir comment la fibre allait passer chez eux. Sachant que le boitier n’allait pas être au même endroit et suivre le même chemin que l’ADSL. Moi, j’ai préparé en amont, j’ai tiré des gaines dans la maison et ça m’a permis de mettre tout un réseau informatique à la maison grâce à l’arrivée de la fibre parce que j’avais préparé ça en amont.

Chaque utilisateur a la possibilité de le placer où il le souhaite

Oui, c’est ça. Mais faut vraiment bien le penser à l’avance et pas attendre que le technicien vienne et découvre « Il faut que je perce la dalle là, il faut que je perce le mur là. Non, ça peut être compliqué parfois suivant la topologie du logement et donc je pense qu’il faut bien réfléchir en avant pour savoir où on veut placer la BOX parce que la BOX avant était, peut-être, placé à tel endroit parce que le téléphone arrivait à tel endroit et que c’était comme ça à cette époque et puis peut-être que maintenant, on veut que la BOX soit mise plutôt dans le salon plutôt que dans l’entrée donc voilà, il faut y réfléchir bien amont de la venue du technicien.

Particuliers, Entreprises, Immeubles, Collectivités, pour tout savoir sur l’éligibilité, les opérateurs et l’agenda de la Fibre Optique :

Référez-vous sur les sites internet www.losange-fibre.fr ou  www.grandest.fr/la-fibre/.

La fibre optique pour tous, C’est le projet Losange.

Un projet à l’initiative de la Région Grand Est.

Une production des radios associatives avec le soutien de la Région Grand Est.

Innovation au sein de la région Grand Est avec la transformation de laine de Mouton en matériaux isolants, feutres, fils de laine et panneaux d ‘isolation, le concept de Mos laine implanté dans la campagne de Réchicourt-le-Château entre Lunéville et Sarrebourg, séduit de plus en plus d ‘éleveurs et est à l ‘aube d ‘une industrialisation à l ‘échelle régionale.  Rencontre avec Stéphane Ermann, éleveur ovin ayant repris l ‘exploitation du millier de brebis de son père avec en tête de transformer une production de viande en une production de laine de qualité. 

Stéphane, bonjour. Alors élever des moutons pour transformer leur laine en matériaux isolants, c’est un concept innovant, comment ça fonctionne. 

L ‘histoire a démarré il y a quelques années avec un programme intérieur qui s ‘appelle DÉFILAINE qui concernait la Belgique, le Luxembourg, l ‘Allemagne et l ‘ancienne région Lorraine. Ce programme a eu comme vocation à faire l ‘état des lieux de la filière et on s ‘est rendu compte qu’en fait, 90% de la laine par en Chine. Elle n ‘est plus du tout payée aux éleveurs. Parallèlement à ça, nous, éleveurs, on fait appel à des tondeurs professionnels pour réaliser la tonde de nos moutons et c’est devenu une charge sur l ‘exploitation. Donc l ‘idée première, c’était de dire comment on fait pour ré inverser la vapeur et ramener de la valeur ajoutée dans les exploitations. On s ‘est rendu compte via DÉFILAINE, qu’il y avait encore des gens qui étaient intéressés pour utiliser nos produits locaux. Et de là, l ‘aventure a démarré. Il y a tout un panel de produits qu’on peut réaliser. On fait des panneaux isolants, aussi en flocon, du vrac qu’on peut mettre sous comble. Et puis il y a la filature, on fait des bonnets et des tours de cou. Voilà, donc on a tout un panel de produits. Et surtout, la colonne vertébrale de notre projet, ça va être le feutre. Parce que c ‘est sur ce produit qu’il y a le plus de valeur ajoutée. Que ce soit dans la mode, dans l’automobile, dans l’aéronautique, dans le maraichage pour le feutre de paillage, il y a tout un panel. Donc là, on a une chaîne de production qui va se mettre en route. On a les premières machines qui sont ici. Et en fait, Mos laine, ça va être une colonne vertébrale de production de feutre, plus une production de panneaux isolants et d ‘isolants en vrac, et de la négoce de fil pour pouvoir faire des produits dérivés. 

Et tout ça, donc à partir de la laine de moutons ? 

Tout à fait. Alors, je le dis souvent, nous on a été formatés pour faire des kilos de viande à l’après-guerre, il a fallu nourrir les concitoyens et la laine n ‘était pas du tout valorisée. On s’en est désintéressé. C ‘est peut -être ce qu’explique pourquoi les Chinois s’en sont intéressés à notre place. Et là, on est en train de réapprendre un petit peu comment on fait des kilos de laine, comment on fait un chantier de tonte dans des bonnes conditions pour que la laine soit de qualité suffisante pour la valoriser après. Il faut savoir qu’il y a plusieurs races de moutons et par fonction des races. Par exemple, sur le fil, c ‘est une race qui s ‘appelle l’Est à Laine Mérinos, ce qui permet d ‘aller sur le fil.  

Ça veut dire qu’au départ, c ‘était des moutons pour la viande, donc il a fallu changer les races par rapport à la laine, du coup, changer tout le cheptel ? 

Non, non, non. En fait, il y a un débouché sur toutes les races et c ‘est un peu l ‘objectif de Mos Laine. C ‘est pour ça qu’on a un panel quand même de produits, même si la colonne vertébrale, c ‘est le feutre. Alors pourquoi le feutre, j ‘aurais dû le dire aussi, c ‘est que le feutre, ça a l ‘avantage d ‘avoir tellement de débouchés qu’on peut avoir différentes qualités de feutre, si bien qu’on peut aussi passer différentes qualités de laine. C ‘est -à -dire que dans le mérinos, on ne le mettra pas en feutre, parce qu’aujourd’hui, il y a trop de valeur ajoutée.  Mais par contre toutes les autres races sont valorisables dans le feutre, sur un feutre de paillage par exemple, on peut mettre une laine très courte, ou dans un compost. Donc l ‘idée de Mos Laine c ‘est aussi ça, c ‘est que quand vous faites un tri dans la laine, vous triiez aussi la toison, c ‘est -à -dire il y a la race, il y a un débouché, mais quand vous envoyez la toison, il faut aussi la trier, il y a des parties un peu souillées qu’il faut écarter, un peu des parties crottées, il faut un peu les écarter, et ça il faut arriver à valoriser. Et le compost est une voie, l’engrais organique on en a encore une autre, et en fait c ‘est un peu notre boulot, on valorise toute la toison, toutes les races, avec une meilleure valorisation possible pour les éleveurs. 

On s ‘est posé une limite sur Mos Laine, géographique, et une zone de chalandise qui se limite au Grand Est. Je veux ajouter une chose, c ‘est qu’on n ‘invente rien. Le mouton, historiquement, il a quand même été produit pour sa laine au départ, pour nous isoler et nous habiller. Et en plus, on a un produit qui est assez exceptionnel, parce qu’on le prélève une fois par an sur l ‘animal. Il pousse tout seul sans engrais, sans pesticides, sans rien du tout. Et vous l’enlevez dans le cadre du son bien -être. On est vertueux jusqu’au bout. On va toucher l’environnement. Et on sait aussi qu’un mouton, ça valorise de l ‘herbe. Ça valorise des prairies, bien souvent il y a des arbres, il y a des buissons. Et en fait, on a des prairies qui captent du carbone, des buissons qui captent du carbone aussi, ce qui est important dans le cas de la lutte du réchauffement climatique, et vous préservez la biodiversité. Donc en fait, on fait vraiment le tour de tout, on coche toutes les cases.  

C ‘était une coproduction des radio associatives, soutenues par la région Grand Est.

La Région Grand Est aide les communes dans la rénovation énergétique. Direction Bettancourt la Ferrée, une commune proche de Saint-Dizier en Haute-Marne.
Cette commune a bénéficié d’aides spécifiques, notamment de la région Grand Est, pour la rénovation énergétique de ces trois écoles.
Nous sommes avec le maire de la commune. Monsieur Dominique Laurent.
Pouvez-vous nous expliquer l’origine et les motivations de ce projet ?

Dominique Laurent : Nous avons décidé de reprendre toute l’isolation de ces bâtiments parce que nous savions que, en fin de compte, c’est un bâtiment qui datait des années 1950, avec des menuiseries qui étaient vraiment en très mauvais état. On a souhaité réhabiliter cette école et donc, là, on s’est rapproché de la région qui, par son programme Climaxion, pouvait nous aider dans la démarche, nous conseiller pour vraiment faire quelque chose de qualité. En plus de ça, nous avons une fibre un peu écologique et on souhaite que le fait de moins consommer, c’est quand même meilleur pour la planète. 

Animateur : Pourriez-vous nous donner des détails sur les travaux de rénovation énergétique qui ont concerné ces trois écoles ? 

Dominique Laurent : Dans le programme Climaxion prévoit au préalable de ces travaux, de faire un diagnostic sur la rénovation énergétique. Et ce, qu’il en est ressorti, c’est que, en fin de compte, il y avait des pistes d’amélioration conséquente à faire sur l’isolation des murs.Les murs extérieurs. Puis après, sur les plafonds, toute la partie toiture. Mais il fallait faire l’isolation, reprendre aussi toutes les menuiseries. C’est ce qu’on a fait aussi. Il était prévu de revoir tout le système de chauffage. C’étaient les pistes d’amélioration, qui peuvent nous conduire à une réduction vraiment importante d’énergie consommée. On parle de diviser par trois la quantité d’énergie consommée.
Le gaz ayant augmenté, on ne va pas diviser par trois les factures.

Animateur : Vous avez un projet de panneaux photovoltaïques sur vos trois écoles. Pouvez-vous nous en dire plus? 

Dominique Laurent : On a profité justement de ces travaux de rénovation énergétique pour renforcer la toiture de nos trois bâtiments et on est en partenariat avec Enercoop, fournisseur d’électricité verte. On a décidé donc d’implanter 450m ² de panneaux solaires sur l’école, qui vaut à peu près à la consommation de 32 pavillons.

Animateur : Vous souhaitez aller plus loin, avec une démarche citoyenne? 

Dominique Laurent : On voudrait que les habitants de Bettancourt puissent investir un petit peu dans ce projet. Ça leur permettrait de pouvoir acheter de l’énergie moins chère. On a un projet, à peu après 10 000m² de panneaux solaires. J’espère qu’il va voir le jour assez rapidement. Et là, on pourrait faire de l’autoconsommation, c’est-à-dire que c’est revendre, c’est consommer pour les bâtiments de la commune, mais c’est aussi parce qu’on n’a pas besoin autant d’énergie, mais on pourrait aussi en revendre aux habitants de Bettancourt, qui pourra investir dans ce projet, et aussi, on a la chance d’avoir des grandes surfaces ou des commerces sur le secteur, qui pourrait aussi acheter notre énergie, donc, et investir, dés part sur ce projet d’autoconsommation 

Animateur : Est-ce que d’autres travaux de rénovation énergétique sont-ils prévus dans d’autres bâtiments de votre commune?

Dominique Laurent : Fort de notre première expérience sur l’école de Bettancourt, avec la région et le programme Climaxion, moi la région joue un rôle fantastique et surtout les employés, qui nous rend super bien renseigné donc, qui nous ont aidés. Là on a décidé un autre diagnostic énergétique sur un des bâtiments, aussi vraiment importants et très énergivores, qui est le complexe Jean Jaurès, qui est situé sur la commune de Bettancourt. Donc la, sa comprend un gymnase, une salle de judo et puis une salle de spectacle, avec une surface quand même assez importante, et c’est des bâtiments qui sont des années 89 donc, avec un système de chauffage des années 89, et donc, si aujourd’hui on doit le changer, il faut qu’on puisse vraiment trouver la solution de mettre le bon système de chauffage.Voilà, avec Climaxion en faisant un diagnostic énergétique, on va pouvoir répondre à cette question et puis voir peut-être aussi faire une isolation conséquente aussi sur ce bâtiment-là. 

Animateur : Merci, Dominique Laurent, le maire de la commune de Bettancourt, la Ferrée d’avoir évoqué avec nous les travaux de rénovation énergétique et le soutien de la région grand est dans ses travaux de rénovation énergétique.
C’était une coproduction des radios associatives avec le soutien de la région Grand Est.